Le presbytère de Castillon-la-Bataille est un lieu chargé d'histoire. Un patrimoine historique et émotionnel pour tous ceux qui ont connu autrefois les salles de classe. Il est inhabité depuis 1995 suite au départ du père Despaux qui a succédé durant trois ans à l'abbé Sart, disparu tragiquement dans ce même lieu.
À sa nomination sur le secteur pastoral de Castillon en septembre 2012, l'abbé Jérôme Couget découvre un lieu à l'abandon : le tout fut rapatrié, il y a des années, au presbytère de Saint-Magne-de-Castillon.
Occupation de l'espace
« Lors de mon arrivée, l'archevêché de Bordeaux, a été très clair, soit nous vendions soit nous réhabilitions. La paroisse de Castillon possède ses propres comptes, mais ne peut pas être propriétaire sous l'état du droit ecclésiastique, les paroisses sont autonomes et sont sous la responsabilité du curé qui gère les biens. »
La vente étant quasi impossible de part la configuration des lieux, l'abbé Couget débute un projet de travaux. Réfection de la clôture, isolation, huisseries, aménagement. En août 2013, la maison paroissiale change de peau après quelques mois de chantier. Le public se réapproprie les lieux, on y retrouve l'aumônerie et le catéchisme, les répétitions du groupe chant, un accueil journalier et le bureau du curé. « Ce fut un investissement important qui a été financé par les réserves de la paroisse, correspondantes aux économies des derniers curés, à notre travail et la vente du presbytère de Pujols en 2011 », précise l'abbé.
Centre névralgique
Il y a tout juste un mois, débutaient cette fois-ci la rénovation de l'habitation du curé dite le presbytère, « malgré les efforts et l'entraide de la maire de Saint-Magne-de Castillon, j'ai fait le choix de revenir au presbytère de Castillon, le centre névralgique du secteur pastoral. »
Cette seconde tranche de travaux devrait être finalisée par l'emménagement de l'abbé Couget en octobre 2014. Ils sont subventionnés par les réserves restantes et un emprunt contracté à l'archevêché de Bordeaux sur 50 mois. « Mon mandat est de six ans, le choix de rester sur la commune ne m'appartient pas, mais cette réhabilitation participe à désenclaver modestement le quartier », dit Jérôme Couget.
La protection et la sécurité des lieux n'ont pas été négligées. « Les bénévoles, le public et moi-même, nous devons profiter de ce nouveau cadre et nous sentir à l'aise. »
Sophie Bezanger
Accueil de la maison paroissiale : Mardi, jeudi, vendredi de 13 heures à 18 heures. Mercredi de 10 heures à 12 heures et de 14 heures à 16 heures. Fermée pendant les vacances scolaires.