Evangile selon saint Jean (10, 11-18)
Chers frères et sœurs,
Qui n’a pas rêvé du pasteur idéal pour sa paroisse, pour son diocèse, et pour l’Eglise toute entière ! Le pasteur est d’autant plus « valable » qu’il pense comme moi, qu’il a la même sensibilité que moi…
Dans l’Evangile d’aujourd’hui, Jésus nous donne le véritable modèle du pasteur selon le cœur de Dieu ; et ce modèle, c’est Lui.
Le bon pasteur, à la manière de Jésus, est un être de relations. Il ne considère pas ses brebis comme un ensemble informe et impersonnel (celui qui agit ainsi est un « mercenaire ») mais Il appelle chacune de façon singulière, par son Nom et Il établit un rapport de connaissance mutuelle, comme celui du Père avec le Fils.
Ce passage insiste sur l’unité du Père avec le Fils dont l’unité du pasteur avec ses brebis est l’image la plus parlante…
Ainsi, le pasteur de l’Eglise est celui qui cherche à se rapprocher le plus possible du seul vrai Bon-Pasteur, à travers trois axes : l’enseignement, le gouvernement, la Sanctification (les « Tria Munera »).
-Enseigner les Mystères de la Foi et les rendre plus proches du cœur des fidèles ; ouvrir les esprits et les cœurs à « l’Intelligence des Ecritures », en se souvenant, que lorsqu’il prêche, le pasteur prêche aussi (et avant tout ?) pour lui-même ; Il évite ainsi de passer pour un simple « donneur de leçon ».
- Gouverner : c’est ce qui pose le plus de difficultés à certains d’entre nous ! Aujourd’hui, et à tout les niveaux de la hiérarchie, le pasteur dispose de nombreux conseils ce qui lui évite de sombrer dans l’autoritarisme, mais l’invite aussi à gouverner « avec autorité » : Celle qui fait grandir.
-Sanctifier : Le pasteur ne doit jamais oublier que, le Bon-Pasteur se mettait « à l’écart pour prier » et que, le temps passé à la prière n’est pas du temps perdu (« la mission commence à genoux » disait un spirituel).
La prière nous rappelle pour Qui nous œuvrons ici bas. Elle nous permet de reprendre des forces pour tenir dans la durée sur le vaste champ du monde où peu d’ouvriers travaillent malgré l’abondance de la moisson ; elle nous permet aussi de remercier le « Maître de la moisson » pour ces ouvriers de l’Evangile peu nombreux certes, mais, pour l’immense majorité d’entre eux, totalement donnés à Dieu au service de leurs frères, afin de fertiliser le champ de Dieu pour que sa Grâce y germe, prenne racine et s’épanouisse.
« Seigneur, donne nous des pasteurs selon ton cœur ; Qu’ils nous conduisent avec intelligence et prudence ». (D’après Jr 3,15).
Bien fidèlement, votre Curé